| Dernières réponses | |  [Bibliothèque]
Alors que les premiers rayons du soleil transperçaient les rideaux de la fenêtre, Anarel entra dans la chambre qu'il avait quitté peu de temps auparavant. Tant pis pour son livre, il avait du sommeil à rattraper. Posant sa dague sur la table de chevet, l'adepte se recoucha en prenant soin de ne pas réveiller son père. Une précaution inutile puisque ce dernier était éveillé.
"Où étais-tu parti ?"
Anarel sursauta et se touna furtivement vers son père qui le regardait d'un air anxieux. Rassuré, le jeune homme répondit :
"J'ai fait un rêve étrange..."
Une question lui brûlait les lèvres, mais il n'osait pas la poser. Pourquoi son rêve n'était-il pas une vision d'un évènement passé ? Oui... C'était cela.
"- Papa... Qu'est-ce qui est arrivé à Maman ?
- Anarel...
- J'ai besoin de savoir !
- Non, tu n'as pas besoin !
- Si ! Dis-moi !
" Anarel, tais-toi ! "
- REPONDS-MOI !"
Le jeune homme avait saisit sa dague et la pointait à présent en direction de son père. Un éclat étincellant parcourut la lame et s'évanouit sur la pointe. Ytom avait abaissé ses yeux sur l'arme et la contemplait avec horreur.
"Où... où as-tu trouvé ça ?"
Anarel n'avait pas l'intention de répondre. Sa colère l'avait poussé à pointer une arme blanche sur son père. Horrifié mais toujours furieux, il alla s'habiller, prenant bien soin de ranger la dague sous son vêtement, et quitta la chambre en claquant la porte.
[Lac | Sous les falaises]
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| | Un homme à l'allure floue se tenait devant une femme blonde, dont la peau brillait d'un vert émeraude. L'homme sembla la pousser dans l'ombre des arbres qui se trouvaient derrière elle sans avoir à entrer contact avec son corps.
"J-j'ai... à te parler..."
La femme, qu'Anarel voyait très bien, paraissait terrifiée. Elle regarda l'homme étrange et lui parla d'une voix tremblante.
"Que... que me veux-tu?
- Je... je n'attends rien de toi..."
Le mystérieux personnage tournait à présent en rond, hésitant. Anarel ne pouvait voir son visage et ne pouvait pas savoir s'il était énervé ou embarassé. Un moment passa où personne ne dit mot. Puis, Attis et Anarel sursautèrent en même temps tandis que l'autre frappait avec fureur le tronc d'un arbre.
"JE T'AIME, ATTIS ! JE T'AIME ! T'AS COMPRIS ?"
Un silence suivit ces paroles. Qui était donc cet homme qui aimait sa mère ? Son père ? Il n'avait jamais été aussi énervé, dans ce cas.
"Non! Ce n'est pas possible! Tu ne peux pas m'aimer! C'est impossible! Je ne veux pas!"
La femme était agitée. L'homme s'en approcha un peu.
"Va t'en! Je ne veux plus te voir ! Tu m'entends ? Dégage, et ne reviens jamais ! Moi, je ne t'aime pas, je te déteste ! Ta cruauté me dégoûte! Tu me dégoûtes ! Alors mauintenant, va t'en !
- N-non... Je suis désolé...
- Non, qu'est ce que tu fais ? Arrête ! Je t'en prie, arrête !"
Tout devenait flou, à présent. Anarel entendit un cri lointain, très lointain, qui se rapprochait. Le sien.
"PAPA !"
En sueur, l'adepte s'était redressé. Par chance, son père ne s'était pas levé. Son rêve l'avait intrigué. Peut-être signifiait-il quelque chose ? Il y avait sûrement un moyen de l'interpréter. Sans bruit, l'adepte se leva, se chaussa et partit en pyjama vers la bibliothèque, afin de trouver un livre d'interprétation des rêves et cauchemars.
[Bibliothèque]
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| | [Bureau de Danaée]
Anarel entra discrètement dans la pièce. Il vit avec semi-étonnement que son père n'avait pas bougé de la journée, comme il le pensait. Il était là, assis devant la fenêtre, à regarder le vide à travers les carreaux. L'adepte s'approcha de lui, inquiet.
"Salut, papa... Ca n'a pas l'air d'aller... Tu n'as pas bougé d'ici ?"
Son père se retourna et plongea son regard dans celui d'Anarel. Avec un petit sourire timide, il répondit d'une voix un peu enrouée :
"Tout va bien, merci... J'avais juste besoin... de réfléchir..."
Anarel, par réflexe peut-être, s'empressa de lui demander :
"Réfléchir à quoi ?"
Mais son père ne lui répondit pas. Il lui dit simplement qu'il était temps d'aller dormir. Anarel, fatigué, ne pouvait pas désobéir et se coucha rapidement. Ses pensées l'emmenaient à travers chaque instant de la journée. Il repensa à tout ce qu'il avait appris et mit un temps avant de s'endormir...
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| | Un sentier mal entretenu dans un paysage neutre. Il fera bientôt nuit. La pleine lune brille d'une lueur peu commune. Anarel marche lentement. Soudain, un cri. Il se retourne, mais ne voit personne. Ce sont des cris de femme. Anarel court, à toute vitesse, il monte sur une colline boisée. Un grillage. L'adepte l'enjambe et s'élance entre les arbres. La femme ne crie plus. Mais Anarel sait qu'elle est proche. Il le sens. Soudain, un bruit horrible. Comme une lame qui transperce la peau. Un second. Puis un troisième. Les coups se répètent, alors qu'Anarel continue de courir. Enfin, il arrive dans une petit clairière. Un homme est au sol, mourrant.
Anarel se réveilla en sursaut. Son père dormait. Il était dans sa chambre, le corps trempée de sueur. Il attendit, assis sur son lit et réfléchit au rêve qu'il venait de faire. Il ne se souvenait que de détails. Au bout d'un moment, il se leva, sans bruit, s'habilla et quitta la chambre.
[Réfectoire]
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