Zéphira III Les chevaliers de l'apocalypse
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Kyoran Omael
La jeune débauchée constata, quelque peu étonnée, le regard fuyant et les attitudes gênées du paysan. Une fois qu'il fut remit sur pied, elle lui tourna le dos à trois quart, s'approcha de l'étalon sanguin et le caressa d'une petite tape énergique sur l'encolure. Légèrement agacée de ce silence puritain et le trouble de Saïro, dont elle ne s'expliquait pas la source, elle tourna son visage inexpressif vers lui. Sa bouche indifférente, fermée et sans sourire, restait tout de même charmante. Elle lança d'un ton railleur et déçue, mais sans colère, une courte réplique, qui souleva à peine le coin de ses lèvres.

"J'aurais préféré "Jolie Cavalière", mais bon..."

Kyoran lui lança un regard emplit de sous-entendus, regrettant sa honte naïve. Elle était un peu abattue de voir la faiblesse du jeune homme, qui semblait avoir de bien modestes tabous. Elle qui rêvait presque de se pâmer dans le pêcher charnelle! Elle songea un instant qu'elle perdait son temps, mais de toute façon...

"Puisque tu sembles craindre et ne pas assumer tes actes, je vais t'éviter la difficile tâche de me faire comprendre que je dois garder mes distances."

Habile, elle se hissa sur le dos frémissant et nerveux du haut cheval bai à la posture princière. Le fixant de toute sa hauteur, majestueuse, la mine faussement soucieuse, elle ajouta d'un ton sarcastique:

"Tu es rassuré?"

Son cheval piaffait d'impatience, désireux de s'élancer et d'enlever sa maîtresse loin d'ici. D'un mouvement expérimenté, d'une simple attitude, d'un faible déplacement des jambes, elle permit au gÿk de s'élancer, s'éloignant à une vitesse folle du paysan. Ce ne fut que bien loin qu'elle tourna sa tête pour voir si Saïro la suivait, ralentissant un peu l'allure .
Sairo Kaoru
Saïro regarda la jeune femme du dessous, saisit sa main et se redressa. Une fois debout, il se sentit démuni. Cela lui arrivait chaque fois qu'il se tenait sur ses deux pieds sans sa fourche. C'était un outil indispensable, presque vital pour lui et il ne s'en était jamais séparé de très loin. Il savait qu'il l'avait laissée près de la montgolfière et qu'il n'en avait pas besoin pour l'instant. Il resta silencieux, un moment, se souvenant de la situation dans laquelle il se trouvait. Il craignait que ce qui lui était arrivé ne recommence. C'était inconvenant. Il avait déjà fait ce genre de chose à des femmes, mais il les avait connues mieux que Kyoran qu'il avait rencontré moins d'une heure auparavant. Cherchant un sujet de conversation, il lança d'un air innocent :

"Joli cheval..."

Il se sentait un peu gêné et n'osait plus croiser le regard de Kyoran plus de quelques secondes. Quand au reste de son corps, il s'efforçait de ne plus y poser les yeux, rivant ceux-ci sur l'étalon qui était apparu.
Kyoran Omael
Kyoran ne put retenir un léger rire sous cape en voyant Saïro tomber de son gÿk. Ce dernier d'ailleurs sembla un peu indécis, agité. La ponette se cabra légèrement, fit un demi tour pour revenir vers son maître. Avec souplesse, la succube se laissa glisser à terre, avec des attitudes étranges de chatte bourgeoise et attendrie. Elle s'approcha de sa démarche dansante vers le jeune homme resté à terre. Soudainement, fier et indomptable, puissant, Kapu apparut, ses yeux guettant ce qui l'entourait. L'étalon s'approcha de la ponette blanche, et d'un geste vif de dominant, il mordilla, sans aucune méchanceté, l'encolure de la jument. Kyoran eut un frisson bien agréable, et, frémissante et déhanchée, elle tendit cavalièrement sa main fine au paysan, sans se préoccuper du charmant décolleté qu'elle lui offrait. Son cheval s'approcha un peu de cet inconnu, et le renifla de loin, avec un leger air de mépris curieux. La jeune femme, penchée au dessus de lui, eut un étrange sourire.

"Apprendre à tomber, c'est bien quand on monte à cheval... Mais si tu ne te relève pas..."
Sairo Kaoru
L'étrange sensation se dissipa. Saïro cligna des yeux et tenta de reprendre ses esprits. Puis il sentit le corps de la jeune fille, ses mains sur sa taille. Une panique soudain l'effraya, si bien qu'il tomba de Cérès en se cognant la tête par terre. Qu'est-ce qui lui avait pris ? Il se souvenait maintenant en détail de ce qu'il avait fait. Il ne le regrettait qu'à moitié, cependant.

"Je... euh... héhé^^'..."

Il resta allongé ici, pensif. Cette fille n'était pas ordinaire. Elle avait eu un drôle d'effet sur lui et Saïro se demandait s'il ne s'agissait pas d'un quelconque pouvoir. Après tout, lui aussi avait des pouvoirs... Mais pas de ceux là. Il eut un sourire amusé en regardant la jeune femme. Lui plaire ?...

[C'est court désolé =S]
Kyoran Omael
Kyoran lâcha un agréable rire faussement gené, ses yeux extrêmement lucides se plissèrent sous le chatouillement du baiser du jeune homme. Avec un sentiment de volonté accomplie, la succube sentit les fortes mains du paysan contre sa taille, son corps se resserrait derrière elle contre ses reins. Elle laissa son pouvoir agir encore un moment, profitant de la soudaine hardiesse de Saïro, s'amusant de ses gestes tous plus explicites les uns que les autres. Puis, en même temps qu'elle parla, elle laissa son pouvoir se dissoudre, laissant l'agriculteur dans une drôle d'incertitude. Elle avait bien l'intention de recommencer ce jeu plusieurs fois.

"Jeux de mains, jeux de vilains! Et après tu dis que c'est moi qui suis entreprenante... Mefie toi, ça pourrait me plaire!"

La démone tourna légèrement son visage vers la tête posée sur son épaule, profita de cette proximité pour guetter comme un prédateur les réactions de sa proie.
Sairo Kaoru
Saïro eut soudain une étrange sensation. Cela arriva très vite. Il lui sembla tomber un moment en transe, une atmosphère plus pesante l'entoura, comme s'il se trouvait dans une pièce emplie de vapeur d'eau. Il avait de plus en plus chaud. Le corps de Kyoran contre le sien semblait le brûler, mais d'une manière tout autre qu'un feu. Il avait envie de s'y coller plus fort encore et de ne pas s'en séparer. Il n'avait d'yeux que pour la jeune femme adossée contre lui et ne pensait à rien d'autre. Ce n'était pourtant pas vraiment de l'amour ; non. Plutôt un désir, une attirance emprunte de folie. Le sentiment qu'il éprouvait en cet instant était différent de tout ce qu'il avait ressenti auparavant. Il passa ses mains autour de la taille de Kyoran sans aucune gène et glissa sa tête sur l'épaule droite de la jeune femme, désormais plus proche d'un démon que d'un être humain. Il déposa un baiser chaud dans le cou de cette créature terriblement attirante avant lâcher quelques mots, comme hypnotisé :

"Tu m'ensorcelles..."

Si ses gestes étaient osés et contrôlés, son regard était plus vide, comme aveugle à tout autre chose que Kyoran.
Kyoran Omael
"Qui parle de sous-entendus? Non, je ne me cache de rien! Mais méfie-toi, je peux être une muse surprenante...!"

Kyoran réfléchit un bon moment, un sourire absent et vague sur sa bouche. C'était une femme empressée, ardente et impatiente. Et elle semblait souvent rêveuse, traquant un plaisir fuyant, lassée de tous les désirs telluriques [ah, Renée (La Curée de Zola), quel noble mentor pour ma Kyo ]. Bien sur, elle se laissait encore aller entre les mains des hommes, espérant toujours ce plaisir inconnu et inattendu. Mais à chaque fois c'était la même déception, qui augmentait sans hâte sa rancoeur. Pourtant elle n'en démordait pas, et essayait, essayait encore. Mais elle ne voulait pas y passer trop de temps pour être simplement déçue. Alors, elle décida d'activer les choses. Une sorte d'aura semblait s'éteindre autour d'elle. Elle était invisible pourtant, mais cette simple impression semblait diffuser une effluve mêlant parfum léger et odeur de peau chaude, l'arôme insaisissable des alcôves bourgeoises et des draps défaits. Tous ses mouvements semblaient plus graciles, emplis de la beauté de la lenteur. Sa peau paraissait plus claire, son cou était fin et blanc, fier au dessus de ses épaules souples et dénudés. Ses formes paraissaient même plus pleines, sensuelles, dans le mouvement qu'elle exerçait pour suivre la course du cheval. Mais au delà de tout cela, quelque chose surpassait tout, mais ce n'était pas définissable, impalpable et désirable. Cette femme apparaissait comme toute autre maintenant, plus vraiment humaine, élevée à un autre état par les regards étrangers. Son sourire frivole se dessina, curieux et interessant, lorsqu'elle laissa s'envoler sa voix qui semblait étrangement nouvelle, presque exotique et douce:

"Mefie toi, ça ne marche pas qu'avec les chevaux..."
Sairo Kaoru
Saïro ne put s'empêcher de rougir un peu en sentant le baiser de Kyoran. Il n'essaya même pas de nier qu'il avait relativement bien profité de ce contact. Puis, Kyoran se pencha en avant, mettant un valeur son séant. Le jeune homme avait soudain très chaud et tenta pendant un bref instant de ne pas baisser les yeux. Il céda pourtant à la tentation, laissant son regard courir sur le dos de la jeune femme et tout ce qui allait avec. Quand Kyoran tourna la tête, il remonta vivement les yeux pour la regarder. Il essayer d'écouter ce qu'elle disait à Cérès mais n'y parvint pas. Il lui semblait pourtant avoir compris, sans savoir quoi.
Soudain, le cheval s'élança en avant, ce qui surpris Saïro. Ce dernier se pencha en avant, posant ses mains sur la robe de la ponette afin de maintenir son équilibre. Il eut tout juste le temps de reprendre ses esprits avant de sentir le corps de la jeune femme contre le sien. Il se raidit un bref moment avant de se décontracter, affichant un léger sourire en l'écoutant parler. D'un ton semblable au sien, il répondit :


"Cela sous-entendrait-il que tu aies inspiré Cérès?"
Kyoran Omael
Kyoran se tourna légèrement pour regarder Saïro, collé contre elle. Elle plissa un instant ses grands yeux, écoutant sa première réponse. Puis, elle lui dédia un sourire de défi, provocant.

"Petit joueur..."

Sans plus expliquer sa phrase, elle attrapa doucement son menton entre ses mains et déposa un rapide et tiède baiser près de son oreille. Au passage, elle lui glissa quelques mots:

"Je te signale que l'on attend que toi pour y aller..."

La jeune femme s'amusait beaucoup. Sans plus attendre, avec un sourire aguicheur, elle se détourna du cavalier, lui envoyant sans doute sa lourde chevelure flamboyante dans le visage. Son instinct d'entrepreneuse commençait à vouloir faire des siennes. Alors lentement, presque avec tendresse, elle se pencha sur l'encolure de la ponette, jusqu'à être complètement allongée contre son cou puissant. Elle la caressa un instant, laissant ses mains vagabonder. Puis elle s'étira encore un peu plus et tout en chatouillant les oreilles de Cérès, elle lui chuchota quelques paroles intelligibles. La jument parut d'un coup bien plus excitée et vive. Toujours allongée sur l'encolure blanche, elle tourna sa tête vers le paysan, un sourire amusé et prometteur au coin de ses lèvres.

"C'est parti...!"

Connaissant les chevaux mais surtout à peu près la manière dont les gÿks fonctionnent, Kyoran s'amusait de savoir que Saïro connaissait les paroles qu'elle avait dit à la ponette.
Alors que Cérès s'emballait dans un triple galop impressionnant, la jeune femme se redressa comme si de rien n'était. Sans se préoccuper plus de la course du cheval, elle se pencha volontairement en arrière jusqu'à sentir le propriétaire de Cérès collé contre son dos. Criant presque dans le vent qui tambourinait leurs oreilles, riant de cette impression de liberté retrouvée, elle lui dit:


"Je sais que c'est ton gÿk mais tu devrais peut-être lui dire où tu veux te rendre, sinon on va se retrouver à un endroit où je ne suis aps sûre que tu veuille aller!!![/i]
Sairo Kaoru
Saïro regarda avec délice la jeune femme monter sur Cérès. Le plaisir du jeune homme fut révélé par la ponette qui lança un souffle satisfait. Le jeune homme leva la tête vers Kyoran quand elle lui parla avant de répondre avec un sourire :

"Et bien... Depuis que j'ai découvert l'existence de Cérès. Ca doit remonter à deux ans. Je monte tous les jours..."

Saïro hésita un moment avant de se poster derrière son gÿk. Il posa ses mains sur son arrière-train et bondit en avant pour arriver tout près de Kyoran. Il s'efforça de contenir sa faibe gêne avant de passer une main de chaque côté de la jeune femme pour s'agripper à la crinière de l'animal. Voyant qu'il ne pouvait pas le faire sans se coller contre l'épaule de Kyoran, il renonça en se râclant la gorge.

"Bon ben... on y va ?"
 
Retour au forum
 
 
créer forum